« Avant Québec, je ne savais pas comment aborder mon rôle de sélectionneur, mais après, j’étais convaincu que c’était un super job » – Philip Hickey

Publié le 10 février 2023

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Septième des derniers championnats du monde avec l’équipe Elite féminine des Etats-Unis, le sélectionneur Philip Hickey entame son deuxième mandat à la tête de la sélection. Après avoir raté de peu la qualification en demi-finale, cette fois-ci, le podium est clairement en ligne de mire. Entretien.

Quels souvenirs gardes-tu de la septième place des Etats-Unis lors des championnats du monde à Québec en 2018 ?

C’étaient mes premiers championnats du monde en tant que coach donc c’était un apprentissage. J’ai surtout des bons souvenirs même si certains le sont moins. On espérait faire mieux et concourir pour une médaille. Aux USA, l’équipe est composée de joueuses d’un peu partout donc on ne joue pas souvent ensemble. C’était génial de les voir apprendre et créer une cohésion d’équipe pour les championnats du monde, c’était gratifiant. Avant les championnats du monde, je ne savais pas comment aborder mon rôle de sélectionneur, mais après, j’étais convaincu que c’était un super job. Il y a aussi le ¼ de finale où on a disputé un match très serré contre la Colombie. On a perdu, mais c’était un super match. Elles ont mis tout leur cœur et c’était fantastique de les voir atteindre ce niveau. J’aurais aimé les voir un peu plus hautes. Tout le monde a super bien joué ensemble, on a joué un très long match en prolongation (défaite 3-2).

La moitié de l’équipe a changé, comment le vis tu ?

Ce sont des bons changements. On a de nouveau une équipe très forte cette année. Presque la moitié reviennent des derniers championnats ensuite il y a quatre ou cinq nouvelles joueuses, mais elles sont toutes très fortes. Nos stages ont été très intenses avec beaucoup de concurrence et les décisions pour la sélection ont été très difficiles à prendre. Elles sont toutes très fortes, très rapides et très expérimentées, de la première à la douzième.

Qu’attends-tu des joueuses les plus expérimentées comme Tyera Eulberg ou Kristin Straily ?

J’attends les mêmes choses de tout le monde, expérimentées ou pas. Je veux juste que tout le monde joue bien ensemble, qu’elles apprennent les habitudes et les qualités de chacune, qu’on se soutienne les uns les autres. C’est un sport d’équipe donc chacun doit faire sa part du travail et si chacun le fait, l’équipe jouera bien. 

Penses-tu que l’équipe est plus forte qu’en 2018 ?

Oui, je pense qu’on est plus fort. On a les joueuses qui ont joué à Québec qui reviennent avec de l’expérience et les nouvelles joueuses qui arrivent sont très rapides et très physiques. Je pense qu’on a un peu plus d’expérience et plus de profondeur cette fois.

La vitesse est-elle le point fort de l’équipe des USA ?

C’est un de nos points forts. Je pense que nous sommes plus au point tactiquement cette fois au niveau de notre formation et de notre façon de jouer. J’ai beaucoup étudié la vidéo pour comprendre les erreurs que l’on a faites à Québec que l’on peut corriger et les choses qui ont bien marché aussi. Je pense que la vitesse et la condition physique sont très importantes donc combiné avec une meilleure tactique, ça devrait nous donner de meilleurs résultats.

Après la septième place à Québec, cette année, vous visez la médaille ?

Oui complètement.

Pourquoi pas le titre ?

On ne sait pas où en sont les autres pays avec les incertitudes liées à la pandémie. On ne veut pas avoir des attentes irréalistes, mais dans mon cœur, je crois toujours qu’on peut gagner.