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INTERVIEW : Max Habesztrau parle de la sélection France Master féminine

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Publié le 23 janvier 2023

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Les deux sélectionneurs Rémi Honoré et Max Habesztrau ont dévoilé la liste de l’équipe de France Master féminine pour le championnat du Monde 2023 en Australie, à l’issue du tournoi des Arvernes le 15 janvier. Le sélectionneur français, Max Habesztrau, revient sur l’effectif qui partira aux mondiaux au mois de juillet.

Sentiez-vous qu’un renouvellement de l’effectif était nécessaire ?

Max Habesztrau – Pas vraiment, étant donné que les stages sont ouverts à tout le monde au départ donc nous avons des filles qui viennent de partout sans forcément avoir un « gros » niveau. La philosophie des Master est d’ouvrir les stages à tout le monde pour qu’elles puissent prendre du niveau et partager ce qu’elles ont appris quand elles reviennent en club. Parfois, des joueuses viennent, mais pas forcément pour une sélection et puis d’autres se disent « on ne sait jamais » et tentent leurs chances.

Cela fait plusieurs mois que vous n’avez pas vu France-May Martel à l’œuvre étant donné qu’elle est en Nouvelle-Zélande. Pourquoi l’avoir sélectionnée ?

Max Habesztrau – Rémi (Honoré) et moi ne prenons jamais ce genre de décision que tous les deux. On en parle avec le groupe et on voit si elles sont d’accord ou non. France-May n’est pas toute seule dans son coin et elle fait partie de l’aventure depuis l’Afrique du Sud. Elle a un bon niveau et elle joue énormément en Nouvelle-Zélande. On la suit beaucoup, il y a des vidéos sur les championnats dans lesquels elle joue et elle nous fait des récapitulatifs détaillés de ce qu’elle fait. Puis cette année elle est venue en France, ce qui nous a permis de voir son niveau de jeu. C’est une joueuse cadre dans le jeu, elle fait partie de celles qui détiennent le plus gros physique, si elle conserve un rythme avec de l’entraînement, nous savons qu’elle va être très forte dans l’eau.  Puis le fait qu’elle évolue en Nouvelle-Zélande et qu’elle affronte souvent les Australiennes lui permet de se confronter à des pointures du hockey subaquatique.

Cécile Virgitti et Coralyne Lemaire sont deux anciennes joueuses du groupe Elite 2018. Qu’attendez-vous d’elles et que peuvent-elles apporter à l’équipe ?

Max Habesztrau – De l’expérience, la sérénité, la vision de jeu, la technique et tous les acquis qu’elles ont pu développer en évoluant au plus haut niveau. Par exemple, Nathalie Mathieu n’a pas été sélectionnée, mais jusqu’à présent elle nous a apporté beaucoup de par sa vision de jeu, sa technique. Ce sont des joueuses qui apportent un niveau supérieur, elles ont énormément de qualité et de physique et par conséquent, elles tirent l’équipe vers le haut. C’est ce qui nous a un peu manqué pendant le championnat du Monde au Canada en 2018.

Quel est l’objectif avec ce nouveau groupe Master ?

Max Habesztrau – Champion du Monde. On conserve le titre. On ne peut jamais présager l’avenir, évidemment face à nous, il y aura des équipes tenteront de nous mettre des bâtons dans les roues. Nous, on part avec cet objectif, avec une équipe qui intrinsèquement est plus forte qu’au Canada. Le groupe s’est étoffé, il y a plus de physique, plus d’expérience et avec des filles du groupe Élite n’ayant pas réussi à être championne du Monde, donc elles ont l’envie de le devenir. On joue en Australie, cette fois nous sommes attendus contrairement au Canada où les gens étaient surpris par notre niveau. J’étais bien plus confiant à Québec, car j’avais senti que l’on montait très vite en puissance et que nous allions être costauds à trois mètres. Là, on joue à deux mètres et cela rabat beaucoup les cartes, car en Australie et en Nouvelle-Zélande elles savent jouer à cette profondeur. Alors qu’à trois mètres, c’était plus compliqué pour les Australiennes et on sentait qu’elles n’avaient pas de tactique pour jouer dans ce type de bassin. Là, c’est dans leurs bassins, elles connaissent la glisse, elles sont très fortes et elles nous attendent. Puis la Nouvelle-Zélande, on ne les a pas rencontrés, on ne sait pas comment nous allons changer la tactique en cours de match et il va donc falloir se projeter très vite vers l’avant. J’aimerais bien être champion du Monde avec la manière.

Retrouvez la liste des joueuses de l’équipe de France Master féminine pour le Championnat du monde 2023

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