A deux jours de l’annonce du vote concernant le nouveau format des championnats du monde, Roshan Babu Balakrishnan, président de la fédération malaisienne de hockey subaquatique, nous détaille la proposition de son pays et ses espérances.
En 2019, nous avons découvert l’équipe nationale de Malaisie lors des Sea Games. Depuis, le hockey subaquatique a franchi un nouveau cap en doublant son nombre de joueurs, passant de 26 à 55. Grâce à une collaboration avec l’académie nationale olympique, l’équipe malaisienne se prépare désormais pour les prochaines échéances internationales bien mieux préparée. « Nous n’avions eu que six mois pour nous entraîner avant les Sea Games donc c’était difficile contre les équipes déjà en place comme Singapour et les Philippines« . Avec la formule actuelle, Roshan juge que son équipe n’est pas encore prête à se rendre à un championnat du monde. « Si les championnats Master continuent à se dérouler en même temps que les Elites, on perdra les joueurs qui veulent participer aux deux compétitions. Cependant, un changement de structure pourrait accélérer ce processus. L’une des priorités de la Malaisie est donc de séparer les championnats du monde Elite et Masters, comme la France l’a également suggéré. Malgré le fait que l’établissement d’un championnat du monde des pays non-qualifiés ne fasse pas parti des propositions de la Malaisie, Roshan n’est pas pour autant en désaccord avec cette suggestion. « Cela offre une chance à certains pays de gagner quelque chose. »
Donner un nouveau boost au hockey
Là où la proposition malaisienne est inédite, c’est que c’est la seule à envisager un championnat du monde 3×3 qui se déroulerait en alternance avec les mondiaux classiques et qui aurait, lui aussi, des phases de qualification. Le sport prendrait alors un virage à 180° avec de nouvelles perspectives puisque 3×3 et 6×6 auraient le même nombre de compétitions internationales. « Ça permettrait également de conserver une émulation internationale avec un championnat du monde tous les deux ans. C’est comme le football et le futsal, c’est différent mais ça aide à développer le sport plus rapidement. »
Cette demande audacieuse pourrait bien changer la face du monde du hockey subaquatique si elle est validée. David Teiga l’a dit, le hockey est un sport amateur. Pour autant, avec l’aide des instances sportives du pays, la Malaisie tend à le professionnaliser de plus en plus. Selon Roshan, « Le hockey subaquatique ne sera bientôt plus uniquement qu’un sport de loisir« . Reste à savoir si de tels changements sont réellement réalistes …