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RECAP’ EQUIPE DE FRANCE : Championnat du monde de Hockey 2023

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Il y a 3 mois, jour pour jour, les joueurs de l’équipe de France écrivaient l’une de ses plus belles pages. Pour la première fois de l’histoire, les quatre équipes françaises étaient en finale des championnats du monde. Petit récap’ de cette formidable aventure dans la ville de Gold Coast en Australie.

Master Femmes :
Un parcours exceptionnel ! Une régularité impressionnante ! L’équipe de France master femme, c’est 65 buts en 10 matchs et seulement 8 buts concédés. Une machine à gagner avec un mental de folie. C’est simple, plus les jours avançaient, plus on se disait que les Redoutables ne pouvaient pas perdre ce mondial. Du premier match face à la Nouvelle-Zélande que l’on redoutait tant, jusqu’à la finale contre les locales de ce mondial.
Un régime sans gluten et un staff complémentaire avec Max, Rémi et Laurine. Chacun à sa place, et même avec des kilos en moins due à la diphtérie, Maximilien Habersztrau le désormais double champion du monde master en tant que coach a tout fait pour donner ses consignes dans le bassin. Comment peut-on oublier Carole GIllet qui a tellement souffert autour des bassins et qui a tout fait pour que ce collectif se sente le mieux possible ? Un mot également sur le kop de cette équipe, toujours en nombre pour donner de la voix pour son équipe favorite.
Un doublé exceptionnel, un groupe qui nous a semblé toujours dans un rythme de croisière. Rien de plus à ajouter, simplement bravo et merci pour le kiff que vous nous avez fait vivre.

Master Hommes :
Championne du monde en titre, l’équipe de France master homme avait un statut à défendre et elle l’a fait de la plus belle des manières. Début de compétition avec un score de 14-0 et de 11-0 face à la Chine et au Japon, puis les Etats-Unis…
Les hommes de Nathalie de Mathieu, n’ont pas réussi à maîtriser cette adversaire et s’inclinent 4-0. Une claque qui n’a pas remis en question la volonté de l’équipe, la médaille d’or ! Cependant, dans un coin de la tête des joueurs et des observateurs, cette équipe des Etats-Unis semblait vraiment au-dessus. Au détour d’une conversation avec le staff américain, on apprend même que les US master sont supérieurs aux élites et on comprend vite qu’il faudra faire le match parfait, en cas de retrouvailles avec les joueurs américains.
Tandis que la compétition avance, les Bleus montent en puissance, Xavier Beaulieu, le capitaine prend de plus en plus la parole et donne ses directives directement depuis le terrain.
Arrive le moment de vérité, le dernier carré face à la Nouvelle-Zélande et son équipe XXL. La demi-finale est exceptionnelle, un match où les deux équipes semblaient être au même niveau. Le match est indécis, impossible de savoir si la France va le faire face aux coéquipiers de Tyler Benson, mais finalement… Score final, 2-1 pour l’équipe de France et un ticket pour la finale.
Le dernier match est celui qui donne les frissons, celui qui fait croire que tout est possible et avant la rencontre, on s’imaginait bien la France faire le coup du mondial ! Remporter cette compétition face aux ultras favoris américains. Malheureusement, la réalité du bassin nous a vite rattrapés. Une défaite 4-0 comme lors du premier match. Cependant, pour perdre une finale, il faut y être !! La France termine donc son parcours, plus qu’honorable, avec une médaille d’argent, une belle performance 4 ans après la victoire mondiale.
Il faut être honnête, cette équipe suscitait beaucoup de questions avant le début du mondial. Peuvent-ils le faire ? Sont-ils en mesure de remporter le titre ? Ça va être dur… Voici ce que l’on pouvait entendre au bord des bassins quelques mois auparavant et que l’on ne nous dise pas que ces affirmations sont fausses…

Elite Homme :
Un mot pour définir le parcours de cette équipe. BRAVO. Bravo pour avoir démontré, que quand on croit en ses coéquipiers et en son entraîneur, tout est possible. Commençons par ce qui doit être dit. Qui croyait en cette équipe ? Qui croyait en Nicolas Legeay au poste de sélectionneur ? Qui se doutait que cette équipe allait nous faire vivre tant d’émotions après la défaite face à la Turquie (3-1) en match d’ouverture et lors du troisième et quatrième match face à l’Australie (2-1) et la Nouvelle-Zélande (3-0) ?
Dos au mur, la France bat l’Afrique du Sud (3-1) et tout redevient possible. Comme si un déclic s’était fait dans la tête de chacun. Oui, nous pouvons le faire, oui, nous avons les capacités de battre n’importe qui. C’est un peu cela que l’on ressentait au bord de la piscine, cette équipe que l’on croyait déjà prête à être enterré ne voulait pas encore dire son dernier mot !
Après ce match, l’équipe de France avance et n’a plus qu’un objectif, « abattre l’ennemi ». Les regards ne sont plus les mêmes au moment de l’échauffement, les discours d’avant match de Nicolas Legeay galvanisent les troupes. Comme une impression que l’équipe était en mission. Loin de nous l’idée de dire que ce n’était pas le cas depuis le début de la compétition, mais les certitudes des Bleus après la victoire face aux Boks nous explosaient à la figure.
Puis un match est venu symboliser tout cela. C’est la demi-finale face à la Turquie, cette équipe qui avait battu l’équipe de France en finale des championnats d’Europe en 2019, cette équipe qui avait gagné le match d’ouverture face aux Bleus. L’ambiance autour des bassins était lourde, pesante et dans le silence de l’avant-match, ce n’est pas le cri de guerre des turques que l’on a entendu, mais plutôt celui de l’équipe de France qui a raisonné dans toute la piscine. Jamais, jamais nous n’avions entendu l’équipe adverse de la Turquie se faire plus entendre que son homologue avant le début du match. Il s’en suit un discours de Nicolas Legeay et quelques palmages après… 5-1, score final, l’équipe de France est en finale face à la Nouvelle-Zélande, comme 5 ans auparavant.
Les deux équipes ont changé, mais le scénario est identique, la Nouvelle-Zélande s’impose (4-2). L’équipe de France échoue encore en finale, mais comment peut-on considérer cette performance comme un échec ? Tout simplement impossible. Ce résultat est forcément une déception pour les joueurs, mais à froid, on a qu’une hâte, revoir cette équipe dans une compétition internationale.

Elite Femme :
Imaginez un groupe qui travaille ensemble depuis 5 ans. Une équipe programmée pour aller loin. Des athlètes au top de leurs formes ! Un préparateur mental extraordinaire, deux coachs en totale symbiose, un préparateur physique et une kiné de qualité. Cette équipe de France féminine a poussé très haut les standards du hockey subaquatique. Même au bord des bassins, cette équipe impressionnait. Même au bord des bassins, cette équipe reflétait quelque chose en plus.
La victoire face à l’Afrique du Sud en phase de poule (3-0) venait confirmer ce que le hockey hexagonal pensait, cette équipe peut le faire. Après un match nul face aux valeureuses Espagnoles (1-1), l’équipe de France continuait à avancer dans le sens des victoires.
Puis vint le chef d’œuvre de ce mondial, la rencontre tant attendu face aux invisibles néo-zelandaises depuis 2016, championnes du monde en titre. Comme un aboutissement avant l’heure. Durant cette rencontre, tous les regards étaient tournés vers le bassin de la rencontre. Toute la planète hockey était sonné, la Nouvelle-Zélande tombait et n’a plus était en mesure de relever psychologiquement…
Puis la compétition avance plus la confiance de l’équipe grandit. La France devient favorite de la Coupe du monde ! Les Bleues battent, ensuite, la Grande-Bretagne, les vice-championnes du monde en titre et la Colombie (médaillée de bronze au dernier mondial). Tout est parfait, il ne reste plus qu’une victoire et l’équipe de France sera championne du monde pour la première fois de son histoire.
Il faudra battre l’Australie, qu’elles avaient déjà battue en phase de poule 3-0, mais attention, une finale à domicile peut transcender une équipe…
Puis le jour de la finale, nous n’apercevons que onze joueuses en tenue, il manque une joueuse, Juliette Macquet. Alors que la finale arrive dans quelques heures, l’interrogation s’empare des observateurs, mais il ne faut pas déstabiliser l’équipe, alors les questions ne se posent pas. Nos apprenons, qu’à la suite de l’annonce de l’équipe, la multiple championne de France ne figure pas dans la liste des 10 et que la nouvelle a énormément de mal à être digérée. À la suite de cette annonce, la joueuse de Pontoise n’accepte pas sa non-sélection, après tant d’années d’effort et demande une discussion avec le sélectionneur qui est très houleuse. Comme si la frustration et la déception ne pouvaient plus faire revenir la joueuse dans le groupe, comme si tout était détruit pour elle comme à Hobart en 2017 où une situation quasi-similaire avait eu lieu…Juliette Macquet décide alors de ne pas prendre part à la finale avec son équipe et elle le fait savoir. Pourtant, il faut continuer à y croire, cette situation ne sera pas le Knysna du hockey français.
L’équipe de France a rendez-vous avec son destin et il faut encore gagner un match pour que cette situation ne soit pas la principale chose que l’on retienne de l’aventure extraordinaire des Bleues. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et le rêve de titre, s’efface petit à petit. Tandis que toute la piscine est pour l’Australie, la France concède un but rapidement. Puis le coup de génie de Cécile Roussel permet à la France de revenir. Un but qui ne suffira pas car l’Australie reprend l’avantage. Score final, 2-1 et la meilleure performance de l’histoire du hockey féminin français a un goût amer. Forcément après une défaite, on tente de comprendre le pourquoi du comment. Un arbitrage un peu maison ? Peut-être… Un groupe déstabilisé suite à la situation avec Juliette Macquet ? Possiblement… Un jeu un peu trop sur les murs ? Certainement… Enfin, comment ne pas penser à Cécile Roussel, capitaine de cette équipe, à qui il ne manquait plus que ce titre pour avoir l’un des palmarès les plus important du hockey mondial…
La médaille d’argent autour du cou, la déception est visible, mais félicitations à cette équipe, car pour la première fois de l’histoire, les féminines élites françaises décrochent la médaille d’argent. Alors, merci, merci de nous avoir fait vivre votre aventure, merci d’avoir été cette équipe que tout le monde redoutait pendant cette quinzaine du mondial.

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