Danemark : Galère, sciences et hockey

Publié le 27 octobre 2022

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A certains endroits du globe, quelques irréductibles hockeyeurs partagent leur passion, allant même jusqu’à créer des clubs. De l’Afrique à l’Amérique en passant par l’Europe et l’Asie, focus sur ces pays peu connus du hockey subaquatique. Treizième épisode avec le Danemark !

1980. Année légendaire pour le hockey subaquatique avec la première Coupe du monde organisée à Vancouver (Canada). C’est également cette année là qu’a été inaugurée la Coupe du monde de rugby subaquatique, cette fois-ci à Mülheim, en Allemagne. Cette dernière a été remportée par l’équipe du Danemark qui sera, par la suite, multiple médaillée mondiale et européenne. A l’image des autres pays nordiques, le hockey subaquatique n’a fait que des apparitions sporadiques au Danemark. Cependant, après quatre années de galère, un club est sorti de l’eau au sein de la capitale : Copenhague.

En mars 2022, deux joueuses parviennent à négocier avec un club de rugby subaquatique pour obtenir la partie la moins profonde de la piscine dans laquelle il s’entraîne. Un bassin qui va de 1,5 mètres à 4 mètres de profondeur. Une trouvaille inespérée après six ans de galère pour Mollie Brooks, originaire de Floride et l’une des membres fondatrices de l’unique club du pays. « Ce n’est pas parfait mais ça reste correct. On essaye de ne pas faire tomber le palet là où c’est le plus profond« . Scientifique à l’institut national de ressources aquatiques du Danemark, Mollie a même mis de la biologie marine dans le nom de l’équipe. « J’ai appelé l’équipe Bentos underwater hockey. Les biologistes marins connaissent le mot Bentos signifie toute la communauté ou les organismes qui vivent au fond de la mer« .

Un club danois sans danois !

A l’instar de tous les clubs qui débutent, trouver des joueurs est souvent difficile. Pour le moment, l’équipe de Copenhague est composée de quatre membres. L’une des particularités qui caractérise le club, est qu’aucun de ses joueurs n’est ou n’a été de nationalité danoise. Français, Britanniques, Néo-zélandais, Chinois ou encore Argentins ont déjà participé à un ou plusieurs entraînements mais aucun danois ! « Comme moi quand je suis arrivé, les gens cherchent leur sport favori quand ils vont dans un nouvel endroit« , complète Mollie qui, cependant, sait que la croissance de son club passera par le recrutement de locaux. « Dans mon département d’études il y a beaucoup de personnes qui aime la plongée […] J’espère qu’en hiver, lorsque les plongeurs auront moins envie d’aller dans l’eau ils pourront venir. Un processus qui rappelle le genèse du hockey subaquatique à Plymouth dans les années 1950 ! Ces dernières années, de plus en plus de clubs émergent au sein des universités. La proximité de la piscine avec l’université de Copenhague pourrait être un atout non négligeable pour les Bentos. « Il faudrait que je mette des flyers« . L’un des membres étant étudiant à l’université d’Odense, la création d’une équipe dans le sud du pays est également une possibilité que la floridienne souhaite explorer.

Malgré le faible nombre de joueurs, certains joueurs de Copenhague, associés à l’équipe de Berne (Suisse) ont déjà participé à des compétitions notamment la Parmacup 2022. « L’année prochaine j’aimerais qu’on y emmène une équipe« . Les prochaines échéances ? Les tournois slovènes de Kranj (février) et Koper (juin). D’ici là, Mollie a envisage plusieurs scénarios pour développer le hockey au Danemark mais aussi dans les pays aux alentours. « Je sais qu’il y a des joueurs d’expérience en Suède donc ils doivent juste avoir accès à une piscine et créer une équipe. » La ville de Malmö étant directement relié au Danemark via le pont de l’Øresund, le spot y serait idéal ! Pourquoi ne pas tenter de faire revivre également le hockey norvégien pour créer une Ligue Nordique à l’image de la Celtic Cup ? Nous n’y sommes évidemment pas encore. En attendant, contentons de suivre l’évolution de nouveau club sorti de l’eau …