Nous sommes au mois de juin, une période, habituellement effervescente pour le hockey subaquatique national. C’est le mois où chaque division trouve son champion, où chaque club espère ajouter une ligne de plus à son palmarès. Malheureusement, cette année, rien de tout cela n’a eu lieu. Aucun titre n’a été attribué dans aucune catégorie ou division nationale, car au vu des événements, la FFESSM a décidé de rendre, cette saison, blanche. Une situation qui me pousse à me questionner, moi ce journaliste qui a débarqué tel un extraterrestre sur la planète hockey. Pourquoi si peu de matchs ? Pourquoi si peu de week-end où les équipes s’affrontent les unes contre les autres.
En Ile de France, la Division A Féminine s’est terminée au début du mois de Janvier 2020. Il faut donc attendre 9 mois pour retrouver une compétition régionale. Une situation impensable dans n’importe quel autre sport. Comment progresser en équipe ? Comment se préparer pour les échéances nationales ? L’entraînement ne peut remplacer la compétition et l’engagement d’un match à enjeu ne peut être substitué par un tournoi amical.
La situation est encore plus ubuesque pour les équipes de D1, qui ne jouent en compétition que deux fois par an. Une fois au mois de novembre, l’autre au mois de juin en fin de saison. Nos meilleurs athlètes, ne méritent-ils pas de jouer plus souvent au hockey subaquatique ? Pouvons-nous développer notre sport avec si peu de matchs pour nos tops équipes ? Ne serait-ce que d’un point de vue médiatique, plus de matchs, plus d’articles dans les journaux locaux, plus de reportages et donc plus de visibilité pour notre sport. Ne serait-ce que pour les équipes nationales ? Dans quels autres sports les internationaux font aussi peu de matchs dans l’année ? Les stages, aussi intensifs qu’ils soient n’offrent pas l’intensité d’un match international. Une nation comme la France, ne pourrait-elle pas gagner en compétitivité en faisant jouer ses tops joueurs ? Ne doit-elle pas devenir le fer de lance d’une nouvelle manière de vivre notre sport ? Plus de matchs, plus d’enjeux, plus de niveau ! N’oublions pas que notre pays possède le championnat national qui intègre le plus de divisions.
D’un point de vue sportif, les équipes progressent durant les matchs, face à des adversaires du même niveau et en jouant ensemble. Difficile de faire jouer les équipes ensemble au sein d’un même club, au vue des différences de niveau. Faire jouer une équipe 1 contre une équipe 2 est impossible. Comment cela est-il possible que ce soit nos meilleurs athlètes qui aient le moins de temps de jeu ? Vous imaginez le PSG, en football, jouer moins de matchs que l’équipe de votre commune ? Ce n’est pas le même sport, certes, nos joueurs ne gagnent pas des millions et se sacrifient pour atteindre leurs meilleurs niveaux. Cependant, les instances de la FFESSM ont-elles déjà fait un sondage auprès des joueurs pour savoir s’ils aimeraient plus jouer au hockey dans la saison ? Deuxième problème, l’accès aux piscines… Mais est-ce vraiment un problème ?
N’y a-t-il pas des communes qui seraient prêtent à mettre à disposition leurs piscines pour le rayonnement de leurs villes ?
La situation doit changer, car cela rend notre sport moins attractif en comparaison aux autres activités. Il ne faut pas oublier que le futur du hockey sub’ passe par les enfants et que face à des sports où il y a plus de matchs dans l’année, beaucoup de parents auront vite fait le choix.
